Vive les éco-autoroutiens !

Le Conseil général du Loiret a fêté aujourd’hui l’aboutissement de longues semaines de réflexion pour donner un nom aux habitants du département.

En effet, bien que l’usage du terme de « Loirétains » se soit plus ou moins répandu dans les écrits faisant référence aux heureux administrés de l’institution présidée par M. Doligé, il n’y avait encore aucun gentilé ou ethnonyme officiellement acté qui puisse nous procurer l’indicible joie de se sentir d’ici.

L’opération « donnons un nom aux habitants du Loiret », menée par le Conseil général, a provoqué un suspense insoutenable. Une première consultation du public a suscité des propositions en tous genres. Puis la réunion d’un éminent jury a retenu les trois plus fades d’entre elles. Enfin, un vote interactif vient de faire émerger le résultat tant attendu. Nous nous appelons donc, depuis ce matin, des… Loirétaines et Loirétains.

Tout ça pour ça.

Des supports de communications multiples, des articles, des interviews… tout ça pour nous apprendre que nous nous appelons toujours de la même façon. C’était un peu téléphoné, non ? D’ailleurs, les drapeaux et autres objets promotionnels étaient déjà tout prêts à peine le vote clôturé.

Quel gaspillage !

Europe Écologie Les Verts Orléanais est bien déçu que les propositions les plus originales n’aient pas été sérieusement étudiées. Bien entendu, nous n’aurions pas voulu être dénommés « Doligéritains » mais « Loriaux » ou « Loiretinous » ne nous faisaient pas peur…

A19 videCela dit, rien n’aurait pu égaler le nom que nous vous proposons, un nom le plus légitime qui soit, basé sur la présence dans notre département d’une curiosité rare : l’éco-autoroute A19. Comme tout le monde le sait à travers la planète, le Loiret est le seul territoire à pouvoir se vanter d’être traversé par une « autoroute écologique », ainsi que l’ont décrite ses promoteurs. Une autoroute tellement écologique, même, qu’il n’y passe pratiquement aucun véhicule, juste assez, en fait, pour que l’on puisse constater une baisse de fréquentation entre 2011 et 2012, troisième année seulement de mise en service de cette coûteuse infrastructure. Bref, fort de l’engouement du Conseil général pour l’éco-autoroute A19 qu’il a largement financée, EELV Orléanais aurait trouvé on ne peut plus logique que les habitants du Loiret soient dénommés… éco-autoroutiens.