Vers la fin des RASED ?

Par Jean-Philippe Grand, Conseiller régional, Conseiller municipal d’opposition à la ville d’Orléans.

Il arrive que l’actualité rattrape les élus. Nous avons voté en conseil municipal les subventions annuelles pour les RASED ( Réseau d’Aide aux Enfants en Difficulté) de la ville. Suite à notre intervention pour défendre ce dispositif malmené depuis quelques mois, madame Maréchal nous a clairement dit qu’elle soutenait le RASED et que ces subventions prouvaient l’engagement de la ville. Si ce n’est que le gouvernement prépare la disparition des RASED ce qui donne tout d’un coup moins de valeur au bel engagement de la majorité orléanaise. En effet, les personnels sont financés par l’éducation nationale et si M Chatel décide d’appliquer les mesures dont des extraits suivent, la ville n’aura plus à subventionner les RASED. Je compte sur Mme Maréchal et tout le conseil municipal pour défiler sous les fenêtres du ministre pour réclamer le retour du dispositif !

La mesure la plus grave concerne les Rased , particulièrement les maîtres E et G et les psychologues scolaires. Pour le ministère,  » La durée de l’enseignement scolaire dans le premier degré est désormais fixée à vingt-quatre heures hebdomadaires dispensées à tous les élèves auxquelles s’ajoutent deux heures d’aide personnalisée en très petits groupes pour les élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages. Cet effort représente l’équivalent de 16 000 postes d’enseignants entièrement dédiés à aider les élèves qui en ont le plus besoin. Dans ce nouveau contexte, la contribution des enseignants spécialisés des RASED, qui s’ajoute à cet effort, doit évoluer ». Le document propose « plusieurs scénarios » :  » suppression des seuls maîtres G (non-remplacement des départs en retraite et affectation en classe) et poursuite de la politique de sédentarisation des maîtres E dans les écoles où la difficulté scolaire se manifeste le plus (sans économie) ; suppression des maîtres G et des maîtres E ; pour ces derniers, il convient d’estimer quel est le besoin de maîtres E maintenus en « surnuméraires » dans les écoles, voire dans des structures ad hoc (milieu rural par exemple) ; un troisième scénario intègre, en plus du scénario précédent, la mise en extinction des psychologues scolaires ». Le ministère reconnaît que la mesure est difficile :  » Les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de cette mesure montrent qu’elle nécessite une affirmation et un accompagnement politiques importants. Il vous est demandé ici un exercice d’évaluation du besoin minimal en maîtres E et des conséquences en termes de libération d’emplois de l’absence de recrutement nouveau de psychologues scolaires et de maîtres G. »

texte tiré du café pédagogique, un site d’actualité pédagogique. Des extraits des documents ministériels remis aux inspecteurs d’académie y sont diffusés.