Le projet de loi de finances présenté par le gouvernement s’inscrit dans le sillage des exercices budgétaires précédents. Il est anti-écologique et socialement injuste.
Alors que l’on continue de dépenser des milliards pour le nucléaire, un nouveau revers est infligé à l’industrie du solaire avec la réduction du crédit d’impôt accordé aux ménages qui s’équipent en photovoltaïque. Il en va de même pour le crédit d’impôt concernant l’isolation thermique des logements. Cela représente un recul de plus pour le développement d’un modèle énergétique plus sobre après le coup de matraque législatif récemment infligé au secteur éolien.
Ce budget n’est pas porteur des seuls travers anti-écolo du gouvernement. Il est aussi emblématique de sa doctrine d’injustice sociale. Le pouvoir persiste dans sa casse du service public en continuant à supprimer massivement des postes de fonctionnaires. Mais le gouvernement innove aussi : il s’attaque aux HLM dont les loyers vont dorénavant être taxés alors que nous traversons une crise du logement social majeure.
Malgré quelques grignotages minimes sur certaines niches et l’augmentation de 1 % de la tranche supérieure de l’impôt, qui passe de 40 à 41 %, le système fiscal reste favorable aux plus riches et les niches fiscales sont maintenues. Comme l’ont démontré les députés écologistes dans leur contre-projet de budget (disponible ici), le gouvernement mène une politique fiscale qui creuse les déficits, renforce les inégalités, accentue le chômage, et dégrade les services publics. Aux investissements stratégiques qui permettraient de mieux préparer l’avenir, le gouvernement préfère accumuler des dettes pour préserver les privilèges de ses «amis».
Bureau exécutif EE/Les Verts