Depuis plusieurs semaines, des survols de drones simultanés et coordonnés d’installations nucléaires ont eu lieu partout en France. Cela a été le cas des centrales de Dampierre et Saint-Laurent dans la nuit du vendredi 31 octobre au samedi 1er novembre. Personne ne semble à ce jour identifier l’origine de ces opérations… sauf bien évidemment M. De Ganay qui a affirmé à l’antenne d’une radio locale que les responsables étaient « les écologistes » ! Des accusations graves, sans la moindre preuve et bien sûr totalement infondées… EELV dément toute implication dans ces survols d’installations nucléaires.
Sans jouer sur les peurs, il est nécessaire cependant de prendre la juste mesure de la vulnérabilité des installations nucléaires françaises. Contrairement au discours officiel de l’État et des pro-nucléaires, ces bâtiments ne sont pas d’une résistance à toute épreuve, notamment pas à la chute d’un avion, et les centrales ne sont pas d’anodines usines… La décision d’autoriser les tirs à vue sur les drones vient confirmer cette vulnérabilité.
La sécurité totale des sites de production est hors de portée tant les risques sont divers et évolutifs. Mais il y a de nombreuses autres bonnes raisons d’abandonner le nucléaire dans le cadre de la redéfinition de notre politique énergétique nationale. C’est-à-dire une politique destinée à satisfaire les besoins de la population et des entreprises, et non à enrichir les multinationales, fussent-elles françaises. Ce but serait beaucoup mieux atteint par la conduite d’une véritable transition écologique qui permettrait à moyen terme la sortie du nucléaire, et saurait satisfaire les besoins énergétiques de la population à moindre coût, en créant plus d’emplois sur notre territoire, et avec moins de risques et moins de déchets ingérables. À l’heure où une énième hausse des tarifs d’EDF, destinée à financer la prolongation des centrales nucléaires, a été annoncée par le Gouvernement, et que les chiffres du chômage continuent d’augmenter, cette transition devrait être notre priorité.
Moïsette Crosnier et Thierry Soler,
Porte-parole d’Europe Écologie Les Verts Orléanais