Depuis longtemps déjà, la circulation routière dans la traversée de Saint-Martin d’Abbat a atteint un niveau qui occasionne de fortes nuisances notamment au passage des camions. Dès la fin du siècle dernier, le Conseil Général a décidé que seule une déviation routière pouvait apporter une solution. Cependant, cette solution présente de nombreux inconvénients, à commencer par son coût et elle ne permet pas d’espérer une disparition miraculeuse des nuisances.
Une réunion de concertation publique a eu lieu le 17 novembre dernier à Saint Matin d’Abbat pour présenter l’avancement des études menées depuis dix ans. Les habitants des communes concernées ont jusqu’au 19 décembre pour exprimer leurs souhaits et remarques en mairie.
Les écologistes tiennent à rappeler que tout projet routier accroit l’artificialisation des sols en détruisant des surfaces agricoles et déstructurent les exploitations existantes. En favorisant le tout voiture et tout camion, on dégrade gravement et durablement l’environnement, la biodiversité et on porte atteinte à la santé humaine.
Pour ce projet, comme pour bien d’autres, aucune solution alternative n’a été recherchée ni même envisagée. Les discussions et propositions tournent autour des différents tracés sans que la question essentielle ait été posée : faut-il dépenser 20 à 30 millions d’euros d’argent public pour une déviation? Cette dépense se fera au détriment des politiques sociales à l’heure où toutes les collectivités, dont le Conseil Général porteur du projet, sont confrontées à la rigueur budgétaire!
Dans l’avenir, on sait que l’épuisement des ressources fossiles obligera à réduire la voiture et les transports routiers, rendant obsolètes de tels équipements.
Enfin, le projet de déviation devra respecter le schéma de cohérence écologique qui sera adopté par le Conseil Régional à la session de décembre prochain.
Moïsette Crosnier et Thierry Soler,
Porte-parole d’Europe Écologie Les Verts Orléanais