Coup de force sur les retraites : au Sénat, le Gouvernement censure l’opposition
Jeudi 21 octobre à 16h30, le Ministre du Travail a déclaré qu’il n’était « pas justifié » d’étudier les 200 amendements de l’opposition restant en discussion au Sénat.
Quatorze amendements des Sénatrices et Sénateurs Verts seront donc rejetés en bloc, sans débat. Ces amendements proposaient une réforme des régimes des retraites des parlementaires, et le plafonnement des retraites chapeau. Ils demandaient une amélioration des droits à la retraite des femmes, des apprentis, des stagiaires, des étudiants, et des couples pacsés. Ils développaient d’autres mesures de financement des retraites, plus justes.
Pour Jean Desessard, « Monsieur Woerth a reproché à l’opposition une absence de projet, mais il nous censure quand il s’agit de présenter nos propositions ».
Pour Jacques Muller « c’est une insulte au travail des parlementaires, qui avaient fait des amendements novateurs et constructifs, qui ne seront pas étudiés ».
Pour Marie-Christine Blandin « c’est indécent, scandaleux et mesquin, la majorité se couche aux ordres de Claude Guéant et le Sénat est prié de s’aligner ».
Pour Alima Boumediene-Thiery « le recours à cette procédure est une provocation qui caractérise parfaitement la brutalité avec laquelle le Gouvernement refuse le dialogue, hier avec le mouvement social, aujourd’hui dans l’enceinte même du Parlement ».
Pour Dominique Voynet « Le gouvernement n’écoute pas les Français, il n’écoute pas non plus leurs élus ! »
Bonjour aux Sénateurs et élus du peuple,
Plutôt que de vous adresser aux autres élus du peuple adressez vous au peuple directement.
S’il existe d’autres solutions, des alternatives économiquement viables, faites le savoir plutôt que de vous perdre dans les méandres des polémiques communicatives entre senat et gouvernement.
Soyez pédagogiques créatifs factuels et comptables. Nous vous suivrons.
Mais avez vous cela en magasin ?
A Bon entendeur
Laurent LF
Ce qui se passe actuellement est une atteinte grave aux principes de la république et de notre démocratie. Le président semble croire que le fait d’avoir été élu lui donne les pleins pouvoirs au nom de la France. Or le jeu des élections n’est pas totalement franc. Si le pourcentage d’abstention est pris en compte,la majorité des Français n’a pas voté pour lui. la moindre des choses serait donc d’ouvrir un réel dialogue et de prendre en compte le point de vue des mécontents. Ce n’est pas en affichant un tel mépris pour l’opinion publique que la situation va s’améliorer. Le bouchon a été poussé trop loin: nous voulons de la justice et de l’équité dans les réformes à mettre en place. Comment être d’accord pour faire encore des concessions alors que la nouvelle noblesse politique ne semble prête à aucun sacrifice de son côté! Le temps des privilèges étaient pourtant révolu! Faut-il à nouveau prendre la bastille pour être enfin pris au sérieux?