Réponse d’EELV Orléanais au collectif SPLF*

Comme votre collectif, EELV Orléanais est convaincu que la préservation des terres naturelles et des terres agricoles est un enjeu majeur dans un département comme le nôtre où le développement économique est malheureusement axé sur la délocalisation d’activités provenant notamment d’Ile de France.
Ainsi, les sociétés qui viennent s’implanter dans le Loiret réclament toujours plus d’espace au détriment de l’intérêt collectif. La politique d’infrastructures routières et de soutien aux zones d’activité de la part du Conseil général vient compléter ce bilan très négatif. Cette politique départementale reçoit souvent le soutien de toutes les forces politiques à l’exception des écologistes. Il en est de même du projet de LGV POCL que nous plaçons en tête des menaces pour les terres agricoles de notre région.

Dans ces conditions, EELVO salue les efforts de la municipalité de Saint-Jean de Braye en faveur des terres agricoles comme dans la zone de la Godde. Dans cette même commune de Saint-Jean-de-Braye, une entreprise propose aujourd’hui de s’installer dans la zone du parc technologique d’Orléans Charbonnière consacrée aux activités économiques. Nous sommes évidemment affligés de cette poursuite d’un développement économique consumériste qui mène notre société droit dans le mur. La recherche de croissance du PIB selon le modèle capitaliste est un drame pour les conditions de vie des citoyens dans un environnement qui leur assure santé et bien-être. Nous nous réjouissons que le projet Oxylane mobilise de nombreux citoyens contre lui, autour de ces thématiques écologistes en dépassant les caractéristiques propres à sa localisation.

Pour les écologistes, chaque projet destiné à grignoter de nouvelles terres présente une utilité discutable qui mérite d’être mise en question comme vous le faites à propos d’Oxylane. Il nous semble difficile de démontrer que les avantages de ce projet en excèdent les inconvénients, dès lors que l’on estime à sa juste valeur la sauvegarde de notre environnement face au supposé « bonheur » apporté par le consumérisme. Les enquêtes publiques à venir et les décisions qui leur succéderont auront à arbitrer entre l’interdiction pure et simple et la compensation des inconvénients par des mesures strictes qui ne soient pas assumées par la collectivité mais par l’entreprise elle-même. C’est dans ce contexte global que nous soutenons votre lutte locale et souhaitons que l’avenir vous donne raison et que nos concitoyens recentrent leurs attentes publiques sur des valeurs de sobriété et de vivre ensemble.

* Collectif pour un site préservé entre Loire et Forêt