Communiqué de presse
L’affaire dite « Cantalou » vient d’attirer l’attention sur le modèle de développement économique du Loiret et sur l’efficacité des aides publiques aux entreprises. Le travail acharné d’un simple contribuable du Loiret a ainsi permis de mettre à jour le nécessaire remboursement des aides reçues lorsque les entreprises ne respectent pas leurs engagements. C’est une condition indispensable pour pouvoir encore mieux aider les entreprises qui jouent le jeu et contribuent à un développement durable de l’activité du département. En effet, les pouvoirs publics doivent mettre en place des conditions favorables à tous les acteurs susceptibles de créer des emplois. Mais il convient de fixer clairement les règles qui garantissent que ces emplois seront réels, stables et respectueux de l’équilibre social et environnemental du territoire.
Au vu de ces objectifs, le modèle proposé par le Conseil général du Loiret est beaucoup moins productif que ne le prétend le Président Doligé. Malgré son professionnalisme, l’ADEL ne peut pas se départir de statuts qui en font explicitement un outil de délocalisation des entreprises dans le Loiret. Ainsi, une grande partie des emplois comptabilisés dans le bilan départemental sont le fait de déménagements d’entreprises dont le projet industriel consiste à moderniser la production en supprimant une unité ailleurs en France et en réduisant le nombre de salariés dans un nouveau site implanté dans le Loiret. Dans le cas dramatique de Gemalto dont le site aurait dû être repris par la société Artium, il s’agissait encore d’une délocalisation de ce type, piètre solution qui n’a même pas pu se concrétiser. Même dans le cas de créations brutes comme pour la société ICT arrivée dans la parc Arboria de Montargis, le principal titre de gloire du Conseil général est d’avoir su attirer dans le Loiret une entreprise classée Seveso qui, de toutes façons, se serait installée en France avec ses emplois. Dans cette compétition stérile entre territoires, où sont les perspectives d’avenir, la construction d’une nouvelle économie, capable de former, d’employer et de conserver des salariés locaux ?
Voilà pourquoi les Verts proposent d’utiliser les aides aux entreprises pour orienter le développement économique du Loiret :
• Dans un sens plus écologique en privilégiant les projets respectant des critères environnementaux comme la préservation de l’air, l’eau et l’énergie ou le recours à des moyens logistiques autres que les camions ;
• Dans un sens plus équitable en privilégiant les projets respectant des critères sociaux comme la qualité des emplois offerts, la formation des personnels ;
• De façon plus efficace en privilégiant les projets qui concernent des productions utiles aux habitants proches et garantissant une présence durable dans le département.
Il y a de nombreux entrepreneurs qui partagent ces valeurs et il n’est pas utopique de vouloir leur donner la préférence face à ceux qui profitent de la crise.
Dominique Ronceray,
Porte Parole des Verts Loiret