À la mi-décembre 2015, des plaques irisées d’hydrocarbures dans la Loire ont été repérées entre Saint-Denis-de-l’Hôtel et Orléans.
Malheureusement, de tels dégazages sont plus fréquents qu’on le croit. Si celui-là a été particulièrement visible, c’est en raison du niveau exceptionnellement bas de la Loire à la fin de l’année dernière et en raison de son importance : plus de 4000 litres !
Alors qu’un procès aura lieu ce jeudi 13 octobre au Tribunal de Grande Instance d’Orléans, EELV Ouest-Loiret assure de son soutien les structures qui se sont portées parties civiles, comme Loiret Nature Environnement, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), la Maison de Loire de Jargeau, Mardiéval, le collectif « Je nettoie ma Loire », ainsi d’ailleurs que les fédérations de pêche et de chasse.
S’il revient à la justice d’établir le préjudice financier qu’elles ont eu à subir, ce qui est incontestable pour les écologistes, c’est la réalité du préjudice naturel de tels rejets d’hydrocarbures pour la faune et la flore, comme l’ont montré des sorties organisées par des naturalistes en janvier 2016 :
· parmi les oiseaux souillés, plusieurs espèces protégées : des aigrettes garzettes, des grandes aigrettes, des hérons cendrés ;
· dans cette zone, côté rive droite, la quasi-totalité des bords de Loire présentait des traces d’hydrocarbures en surface, prisonniers dans la végétation représentée essentiellement par de la Jussie.
Compte tenu du niveau des impacts et dégâts constatés, ainsi que des menaces persistantes, les services de l’État doivent s’organiser pour mieux coordonner toutes les actions permettant en urgence de mettre fin sans délai aux émissions polluantes en Loire et de restaurer les secteurs pollués.
Les pollutions des rivières sont constantes