La météo a, ces derniers jours, mis en évidence une réalité qui passe malheureusement habituellement inaperçue…
Il y a quelques semaines, Orléans et l’AgglO ont été amenées à émettre un avis sur la révision du Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA).
Dans la même période, de nombreuses alertes avaient été lancées, par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC — agence dépendant de l’OMS) sur les effets cancérigènes de la pollution de l’air extérieur ou par le Commissariat général au développement durable sur le coût exorbitant de la pollution de l’air pour notre système de santé. L’Institut de veille sanitaire (InVS) avait évalué l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique dans l’agglomération d’Orléans, en étudiant tout particulièrement l’ozone et les particules fines à partir des données de Lig’Air, en montrant que si l’objectif de réduction des particules fines fixé par l’OMS était respecté, cela permettrait d’éviter près de 83 décès prématurés…
Le premier PPA datait de 2006, et force est de constater que son bilan est décevant, particulièrement en ce qui concerne les transports, l’une des principales causes des émissions de particules fines qui sont à la une des médias aujourd’hui.
Le PPA adopté en 2006 prévoyait 24 actions concrètes pour agir sur l’urbanisme, sur le trafic routier, pour favoriser les modes alternatifs à la voiture et améliorer la connaissance quant aux rejets de polluants. Sur le développement des modes de transports alternatifs les avancées ont été minimes, de sorte qu’aujourd’hui leur part modale n’a pas connu la moindre augmentation sensible.
L’alerte météorologique récente démontre l’obligation de résultats à laquelle nous sommes désormais confrontés. Et le nouveau PPA ne permettra d’entrevoir un espoir que s’il est respecté…
Il nous invite tout particulièrement à infléchir les décisions d’urbanisme toujours mises en avant par l’agglomération ou le Conseil Général : les extensions de zones d’activité (la Saussaye à Orléans, implantation d’IKEA…), et prend position pour la mise en place de l’écotaxe sur la tangentielle.
Souhaitons que les futures majorités de nos collectivités s’emparent avec sincérité de cet outil qui devient un repère de plus en plus précis et pertinent. Car l’heure n’est plus aux discours mais au respect des priorités que les enjeux sanitaires imposent.