Le Conseil général du Loiret doit réviser cette année son Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PEDMA). Alors que la Commission permanente émet aujourd’hui un avis négatif sur le Plan PEDMA élaboré dans le département voisin de l’Yonne, il est bon de revenir sur la façon dont se déroule ce travail dans le Loiret.
En effet, le processus est relativement houleux en ce qui concerne l’ouverture d’un quatrième incinérateur à Amilly. Pour faire plaisir à son comparse le Député-Maire Door, le Président Doligé a décidé cet été de passer en force en contredisant l’avis émis à ce sujet par la Commission consultative départementale.
Le département du Loiret est actuellement en surcapacité de traitement des déchets incinérables, notamment en raison de la démesure de l’incinérateur d’Arrabloy. Le projet de quatrième incinérateur à Amilly, cher à Jean-Pierre Door, présente un intérêt certain en matière de valorisation énergétique mais, sauf à fermer une autre installation dans le département, il est aberrant d’augmenter encore les capacités d’incinération.
Il faut savoir que l’incinération des déchets n’est pas sans conséquence sur l’environnement, même lorsqu’elle conduit à une récupération de chaleur comme cela est envisagé à Amilly et même lorsque des efforts sont entrepris pour limiter les pollutions comme cela fut le cas à Arrabloy. Outre la production de gaz à effet de serre, la combustion des déchets ménagers est source de diffusion dans l’atmosphère de particules nocives comme les oxydes d’azote où la dioxine. Voilà pourquoi les écologistes sont les premiers opposants à l’ouverture d’un nouvel incinérateur.
L’augmentation injustifiée des capacités d’incinération dans le Loiret aurait aussi des conséquences financières non négligeables pour les installations existantes. C’est ainsi que les syndicats SYTCOM et SITCOM, impliqués dans le centre d’Arrabloy, se sont également mobilisés contre le projet de quatrième incinérateur.
Enfin, les Vice Présidents chargés de ce dossier au Conseil général, Antoine Carré et Michel Grillon, se sont eux aussi prononcés pour le rejet du Plan présenté à la Commission consultative départementale. C’est donc de la manière la moins démocratique qui soit que ce Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés est mis en route par le Président du Conseil général.
Membre de la Commission consultative, j’estime qu’il faut corriger ce plan au plus vite afin d’en présenter une version consensuelle que le Préfet pourra entériner en toute transparence. Cela permettra de mettre en œuvre les nombreuses avancées attendues en ce qui concerne la réduction des déchets à la source.
Thierry Soler
Conseiller général du Loiret
Communiqué initialement publié sur le site personnel de Thierry Soler : Ensemble, agissons pour notre qualité de vie