Article paru initialement sur le blog Orleans Avec Vous, Blog des élus du groupe « Socialistes, Verts et apparentés »
Communiqué du 20 mars 2013
Elsa Pinault, présidente des vitrines d’Orléans, a employé au mot près les arguments de Serge Grouard et de François Foussier contre la piétonnisation de l’hypercentre ville. Cette pensée du siècle dernier de l’attractivité d’un centre ville est malheureusement ancrée dans les esprits d’une équipe municipale qui refuse d’écouter et de constater l’intérêt qu’il y a piétonniser le cœur de ville.
Nous tenons à rappeler que notre proposition sera largement débattue et ne sera jamais imposée contrairement aux décisions dogmatiques de la majorité actuelle qui ont amené à la construction du parking du cheval rouge, au pied des magasins. Ce signal envoyé aux automobilistes qui viendront par centaines s’enferrer en plein centre ville croyant avoir une chance de s’y garer, sera des plus néfastes pour l’image des commerçants. L’animation d’une ville ne se mesure pas à la capacité de remplir son coffre au pied du magasin mais au plaisir que l’on a à déambuler sans avoir peur que ses enfants ne se fassent renverser par une voiture.
Toutes les villes qui ont fait le choix de rendre aux piétons et aux déplacements doux leur hypercentre ont constaté une augmentation du chiffre d’affaires des commerçants de près de 30%. Certaines grandes enseignes ont compris qu’elles avaient tout à gagner à rester en cœur de ville et les franchises positionnent le fait d’être dans un quartier piéton en haut de la liste pour réussir une implantation. L’amélioration indéniable de la qualité de l’air et donc de la qualité de vie des visiteurs et résidents du coeur de ville doit également être prise en compte.
Il n’est bien sûr pas question de muséifier Orléans mais bien de dynamiser et d’embellir un lieu qui attire bien au-delà des limites de la ville. Un hypercentre apaisé dans lequel on trouve des terrasses de café et des restaurants à tous les coins de rue, des enseignes innovantes et complémentaires à l’offre de périphérie.
Voilà ce dont ont besoin les orléanais et les habitants de l’agglomération. Nous ne proposons pas de lutter contre un modèle qui lui-même s’essouffle, celui du centre commercial de périphérie, mais bien de promouvoir un nouveau modèle apaisant et convivial, fait de rencontres fortuites et d’échanges riches aux antipodes de la course hebdomadaire de chariots dans les allées des hypermarchés.
Jean-Philippe Grand