Pic de pollution : l’AgglO doit agir en urgence !

Qu’attends l’AgglO pour réagir, à l’instar de nombreuses autres collectivités en France, face à une situation extrêmement inquiétante de pollution atmosphérique ? EELV appelle à des mesures urgentes sur l’Orléanais, pour une prise de conscience de la gravité des des effets des émissions de polluants sur la santé et pour un engagement concret vers une amélioration de la qualité de l’air.

L’association Lig’Air, agréée pour la surveillance de la qualité de l’air en région Centre, annonce aujourd’hui un indice d’alerte à la pollution maximum à Orléans et dans le Loiret. L’air est comme ces derniers jours de très mauvaise qualité, chargé de plus de 80 microgrammes de particules en suspension par m3.
Sont tout particulièrement en cause les particules fines, qui pénètrent facilement dans les voies respiratoires jusqu’aux alvéoles pulmonaires où elles se déposent, et peuvent donc altérer la fonction respiratoire des personnes sensibles (enfants, personnes âgées, asthmatiques).

Lig’air recommande fortement en ces circonstances d’éviter les activités sportives, l’usage du tabac ou autres produits irritants des voies respiratoires, de réduire les vitesses de tous les véhicules, de pratiquer le covoiturage, d’utiliser les transports en commun, ou encore d’éviter d’allumer des feux de bois…

Devant cette situation particulièrement préoccupante, et après plusieurs jours consécutifs de dépassements des seuils d’alerte, partout en France les collectivités responsables annoncent des mesures favorisant la baisse du trafic automobile : gratuité des transports en commun en Ile-de-France ainsi qu’à Caen, Rouen, Reims, Grenoble, etc., réduction de la vitesse de circulation sur certains axes, gratuité des vélos en libre-service…

L’agglomération d’Orléans semble quant à elle n’avoir toujours pas pris la mesure des risques sur la santé de nos concitoyens, et ne propose aucune mesure volontariste pour engager à la diminution des émissions de polluants liés à la circulation automobile.

Alors que les particules fines ont été récemment classées « cancérogènes certains » par l’Organisation mondiale de la santé, alors que le Commissariat général au développement durable à démontré le coût exorbitant de la pollution de l’air pour notre système de santé, l’Institut de veille sanitaire (InVS) a montré, en évaluant l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique dans l’agglomération d’Orléans entre 2008 et 2010, que si l’objectif de réduction des particules fines fixé par l’OMS était respecté, cela permettrait d’éviter près de 83 décès prématurés chaque année…

Des mesures d’urgences sont donc indispensables, même si c’est avant tout le respect effectif, dans les mois et années qui viennent, des mesures préconisées par le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA), qui permettra de faire évoluer cette situation critique.