À l’approche de la publication de la nouvelle carte cantonale du Loiret, les spéculations vont bon train et les procès d’intentions aussi. Europe Écologie Les Verts Orléanais tient à rappeler les principes que les écologistes souhaitent voir être appliqués dans le cadre de la réforme territoriale et de la modification des modes de scrutin qui en constitue le premier pas.
Tout d’abord, les écologistes se sont clairement prononcés pour une disparition progressive des conseils généraux. Avec deux élus qui travaillent activement au sein du Conseil général du Loiret, EELV n’en reconnaît pas moins que les collectivités départementales jouent actuellement un rôle crucial pour la mise en œuvre des solidarités qui préservent la cohésion sociale. En la matière, les conseillers généraux écologistes défendent une approche humaine, sans préjugé ni discrimination. À terme, certaines de ces compétences pourraient néanmoins être rapprochées des citoyens, au niveau des communes et des intercommunalités, tandis que les régions seraient les chefs de file de la transition écologique, de l’organisation et du développement des territoires.
Du point de vue démocratique, le nouveau mode de scrutin retenu pour les élections départementales de 2015 est une déception. S’il permet de satisfaire au principe constitutionnel de parité homme-femme, le scrutin majoritaire binominal au sein de circonscriptions cantonales n’en reste pas moins une anomalie. Les écologistes prônent au contraire la généralisation d’un mode de scrutin rassemblant tous les électeurs du département dans une circonscription unique, comme c’est le cas dans les villes ou les régions. Les citoyens choisiraient ainsi un projet pour l’ensemble du Loiret et tous les élus du Conseil départemental devraient leur rendre compte de la politique menée sur ce territoire. En outre, l’instauration d’une représentation proportionnelle avec prime majoritaire permettrait à toutes les sensibilités d’être représentées sans fragiliser la gouvernance. À l’inverse, le mode de scrutin majoritaire binominal, au sein de cantons redécoupés, porte en germe les dérives clientélistes et le cumul des mandats.
Les écologistes sont moins attachés à conserver les postes de leurs conseillers généraux qu’à garantir à leurs administrés des réponses efficaces et solidaires face aux défis d’un monde en crise. C’est ainsi que, dans le cadre du redécoupage cantonal qui découle de la nouvelle loi, EELV exige dans le Loiret un strict respect de l’équilibre démographique avec des circonscriptions dont la population ne s’écarte pas de plus de 20 % de la moyenne de 31 000 habitants par canton. Cette contrainte laisse encore la possibilité de rechercher un découpage qui ne fractionne qu’exceptionnellement les communautés de communes et qui respecte l’intégrité des agglomérations d’Orléans et de Montargis (elles comprendraient respectivement 9 et 2 cantons). Enfin, il devrait être possible de ne pas voir une même commune partagée entre plusieurs cantons tandis qu’Orléans contiendrait rigoureusement 4 cantons.