Dans un article du 17 septembre dernier, Thierry Soler, Conseiller général Vert du canton de Chécy dans le Loiret (45), s’intéressait au Plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PEDMA).
Cependant, son plus fidèle lecteur, M. Eric Doligé, Président UMP du Conseil général du Loiret s’est indigné des inexactitudes et approximations de Thierry.
Dans un souci d’honnêteté, Thierry se présente à nous tel l’accusé d’un Polit Buro imaginaire pour faire son auto-critique. C’est bien Thierry de rentrer dans le rang de la juste pensée…
Il régnait une ambiance tout à fait cordiale ce matin pour l’ouverture de la session du Conseil général. Accueillis par le plus fidèle lecteur de ce blog, Eric Doligé en personne, nous avons d’abord eu droit à un exposé optimiste pour nous dire combien les signes de la sortie de crise économique s’accumulent dans le Loiret (vous aussi, vous aviez remarqué, n’est-ce pas ?).
Au moment de conclure ce laïus convenu de présentation de la session, voilà que notre Président se rappelle qu’il a du courrier en retard. Tandis qu’un huissier apporte à certains conseillers des missives qui, manifestement, ne pouvaient être distribuées une minute plus tôt, il se met à répondre oralement à quelques interpellations qui lui sont restées en travers de la gorge.
Coutumier de l’ire présidentielle, j’ai droit à mon courrier personnel et à mon lot de reproches.
Je me dois donc de publier un mea culpa pour toutes les erreurs qui me sont imputées.
J’avoue. J’ai diffusé à la presse et publié ici même un communiqué à propos des 4 incinérateurs du Loiret et ce communiqué comportait une erreur : reprochant au Plan d’élimination des déchets de maintenir un 4e incinérateur dans le département, j’ai employé des termes se référant à « l’ouverture » de cet incinérateur alors qu’il ne s’agit que d’y entreprendre de nouveaux investissements pour le maintenir en fonctionnement.
Mea culpa
J’avoue. Cette confusion a été reprise telle quelle par le Journal de Gien qui a cité mon communiqué sans me permettre de le corriger comme d’autres journalistes ont eu la courtoisie de le faire. Ce même journal n’a laissé que 2 pleines colonnes au Président Doligé pour me démentir et celui-ci a raison de se plaindre du fait que toute la population du Loiret pense désormais que je disais vrai.
Mea culpa.
J’avoue. Il ne faut s’en prendre qu’à moi si une large majorité de la Commission consultative départementale a voté contre le Plan d’élimination des déchets, y compris les Vice-Présidents Antoine Carré et Michel Grillon. Je n’aurais pas dû qualifier de « coup de force » le fait de passer outre cet avis négatif puisque rien n’imposait au Président Doligé d’en tenir compte.
Mea culpa.
J’avoue. Par ma position hostile à la surcapacité bien réelle des installations d’incinération dans le Loiret, je n’ai pas été « raisonnable », ainsi que l’affirme le Président Doligé dans le Journal de Gien. En me mêlant de la révision du Plan d’élimination des déchets, j’ai probablement attiré sur le Loiret de nombreuses catastrophes comme le projet de décharge de Boismorand et l’enfouissement à Chevilly de déchets venus depuis l’Yonne. J’aurais dû me faire élire plus tôt pour empêcher l’adoption par le Conseil général du Plan actuellement en vigueur qui permet cette profusion de décharges.
Mea culpa.
Tous ces terribles responsabilités, je les ai régulièrement assumées dans ce blog. Or, même si ce que j’y écris passe inaperçu pour le commun des mortels, Eric Doligé n’en manque pas une ligne (si vous avez une demande de subvention à faire, postez-la comme commentaire de ce billet, vous êtes sûr qu’elle lui parviendra). Son discours de ce matin, par ses multiples références à mon blog, m’a fait comprendre à quel point s’exprimer librement sur le Net comme dans la presse peut être dommageable au Loiret et à la planète entière.
Mea maxima culpa.
Article paru initialement sur le blog de Thierry Soler