Manifestation pour la régularisation de Caleb Bah

Cet après-midi, samedi 16 janvier, rendez-vous à Orléans, devant Place d’Arc, pour apporter notre appui à la demande de régularisation de Caleb Bah.
Caleb Bah, dont les enfants sont scolarisés à Saint-Jean-de Braye, vient juste de sortir, grâce à l’action de son collectif de soutien, de centre de rétention. Mais il reste sous la menace d’une expulsion puisqu’il n’a pas pu obtenir de titre de séjour.
Venez nombreux pour la mobilisation porte ses fruits, et que cette famille puisse enfin envisager l’avenir avec sérénité.
Les élus Verts participent à une démarche d’intervention massive, dans le cadre de leur mandat, auprès du Préfet.

Ci-après, le dernier communiqué de RESF 45 (Réseau Education Sans Frontière) et des soutiens à Caleb Bah et à sa famille, ainsi qu’un texte plus ancien également issus de RESF expliquant la situation.

Caleb est sorti de rétention mais il doit être régularisé !

Après 3 semaines d’emprisonnement Caleb est sorti, hier mardi 12 janvier, du Centre de rétention du Mesnil Amelot. Il aura passé toutes les fêtes de fin d’année loin de ses enfants et de sa compagne.
S’il est libre de ses mouvements aujourd’hui, il reste que la préfecture n’a pas renoncé à le séparer de ses enfants et de sa compagne. La menace de voir cette famille brisée perdure.
C’est pourquoi l’ensemble des soutiens de Caleb réunis mardi 12 janvier au soir ont décidé de continuer la mobilisation jusqu’à sa régularisation et l’obtention d’un titre de séjour « vie privée vie familiale ».

Dans les jours qui viennent les actions qui étaient déjà lancées continuent donc :
– Pétition sur le Centre de Tri et la poste
– Action sur l’école de Cédric à l’initiative des parents d’élèves (FCPE, PEP et indépendants) jeudi 16h15
– Réunion commune vendredi soir à St Jean de Braye des enseignants et parents du collège de Dominique et de l’école de Cédric.
– Les interventions des élus locaux auprès de la Préfecture pour la régularisation de Caleb continuent.

Mais les soutiens réunis ont aussi décidé une nouvelle initiative centrale sur l’agglomération :
Un rassemblement samedi 16 janvier 2010 à 14h30 à la Place d’Arc pour aller ensuite jusqu’à la préfecture.
Ce rassemblement et le cortège qui suivra sera l’occasion de s’adresser à la population et d’informer l’opinion publique par la diffusion d’un tract. Nous demanderons aussi à toutes les personnes rencontrées de signer une pétition générale réclamant la régularisation de Caleb.
Cette régularisation sera aussi l’exigence exprimée sur une banderole commune signée de tous les soutiens.
SAMEDI 16 janvier à 14h30 à Orléans, devant Place d’Arc.

Dominique et Cédric ont besoin de leur papa comme de leur maman.
Dominique est élève au collège St Exupéry de St Jean de Braye dans le Loiret. Son frère Cédric est scolarisé à l’école Jacques Prévert de la même ville.
Leur maman travaille, avec un CDI, depuis plusieurs années au Centre de tri de la Poste à Fleury les Aubrais. Comme maman travaille d’après-midi, c’est papa qui les emmène et va les chercher à l’école, s’occupe de suivre les devoirs à la maison et prépare les repas du soir pour toute la famille. Pour trouver un travail M BAH, le papa, a fait une formation qualifiante comme agent de sécurité et a obtenu tous les diplômes nécessaire aujourd’hui dans ce genre de qualification. Fort de cela il vient d’avoir une promesse d’embauche.
En somme une famille ordinaire dont les parents font tout le nécessaire pour leurs enfants et l’ensemble de la famille.
Sauf que M BAH est en Centre de rétention, depuis avant Noël, au Mesnil Amelot, après un contrôle routier où la police a découvert qu’il n’avait pas de titre de séjour et après que la préfecture du Loiret lui ait signifié un APRF et qu’elle envisage de le déporter en Côte d’Ivoire.
M BAH est en Europe depuis 1992. Il a d’abord vécu en Allemagne jusqu’en 2003 avec des titres et séjours et en travaillant dans ce pays. En Allemagne, il a vécu de nombreuses années avec sa compagne actuelle (ils ont eu 2 enfants ensemble). Le couple s’est un moment séparé et sa compagne est venue vivre en France. Elle a obtenu un titre de séjour et a aujourd’hui un titre de 10 ans. En 2003, sa compagne étant seule en France et pour assurer l’avenir de ses enfants M BAH quitte l’Allemagne, son travail et son assurance d’un titre de séjour pour venir en France. Depuis lors il n’a pas quitté sa famille (de nouveau reconstituée) et cherche à régulariser sa situation pour jouer pleinement le rôle qu’il a choisi à ce moment-là.
Depuis 6 ans, tout atteste la réalité de cette vie de famille. Les témoignages des associations qui suivent l’intégration de la famille, les enseignants des enfants qui voient quotidiennement le papa dans son rôle éducatif, les nombreux amis de la famille, mais aussi toutes les démarches administratives : déclarations communes pour les impôts, adresse commune pour tous les services et tous les dossiers divers et variés montés par la famille.
Une réalité niée néanmoins par la préfecture et aussi par le juge du tribunal administratif d’Orléans le 24 décembre lors d’une honteuse audience. Le juge a décidé, sans délibéré, le rejet de la demande d’annulation de l’APRF. Un appel de cette décision est déposé auprès de la Cours d’appel de Nantes, mais cet appel n’est pas suspensif et M BAH actuellement au CRA du Mesnil Amelot peut être expulsé d’un jour à l’autre.
Les articles 3, 7 et 9 de la Convention Internationale des droits de l’enfants ont été bafoués. Ces articles s’imposent pourtant au préfet comme au juge du TA. Des articles qui affirment respectivement que « l’intérêt de l’enfant doit être une considération primordiale », que l’enfant a « le droit d’être élevé par ses 2 parents » et enfin que « l’enfant ne doit pas être séparé de ses parents contre leur gré ». De même a été bafoué l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme qui affirme, lui, le droit de vivre en famille.

Un soutien large se met en place autour des enfants et de la famille. Notamment sur le Centre de Tri et la Poste où travaille la compagne de M BAH et aussi autour de l’école et du collège où les enfants sont scolarisés. Une lettre a été adressée au préfet par les associations et syndicats qui soutiennent M BAH et sa famille. Lettre signée par : CGT PTT, SUD PTT, UD CGT, SOLIDAIRES, FSU, RESF, FCPE, Comité ABRASID, ASTI, CIMADE, Association « Le rebond », Droit au logement, des enseignants et personnels du collège et école des enfants.

Le collectif de soutien à Caleb BAH, ses enfants et sa famille :
Réseau Education Sans Frontières (RESF45), FCPE, Comité ABRASID, ASTI, CIMADE, Association « Le rebond », Droit au logement, les Comités de soutien regroupant des parents, des enseignants et personnels du collège et école des enfants.