Le vendredi 23 novembre, à Chécy, se tenait un après-midi consacré à l’opération « Chécy poumon vert » en présence de plusieurs élus Europe Écologie Les Verts.
L’objectif de ce projet est de préserver et valoriser les espaces agricoles, l’environnement naturel, la biodiversité et la qualité de vie des Caciens. Sa présentation s’inscrivait dans le cadre du centenaire de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) avec, en soirée, une projection du film « un siècle de protection des oiseaux ». La rencontre de l’après-midi était co-présidée par Jean-Vincent Valliès, Maire de Chécy et conseiller régional, et Pascale Rossler, Vice-présidente régionale (EELV) déléguée à la biodiversité, l’éducation à l’environnement, le tourisme et le Val de Loire. Ce temps fort a permis de valoriser l’engagement partagé avec et par tous les acteurs locaux sur les problématiques d’étalement urbain, de préservation et valorisation des espaces naturels et d’agriculture. Les services municipaux, sous la direction de Madame Garcia, se sont appropriés ces objectifs avec beaucoup de soin. Hubert Tinseau, adjoint au maire en charge de la protection de l’environnement, des espaces naturels et
du développement durable, ne manque pas d’énergie pour entraîner les élus municipaux, au premier rang desquels, Jean-François Doucet (EELV).
Pascale Rossler a rappelé l’ampleur des enjeux de préservation de la biodiversité, du même ordre que ceux du dérèglement climatique en terme de retombées économiques, mais aussi essentiels sur le plan du bien-être social. En effet les services que nous rend gratuitement la nature composent 40% de notre économie mondiale, mais ces mêmes services sont en déclin de 60%. Soulignant l’exemplarité de la démarche globale « Chécy poumon vert » qui conjugue différentes thématiques à enjeu fort et souvent contradictoires, elle en a profité pour faire remarquer l’importance de décloisonner les sujets et aborder les différents intérêts dans une vision globale. A une époque où l’on artificialise l’équivalent en superficie d’un département français tous les 7 ans, l’aménagement du territoire ne peut plus se concevoir sans son corollaire, la préservation. Le modèle de développement du siècle dernier, qui oppose les intérêts, a fait le démonstration de ses limites. Le nouveau modèle qui se réinvente dans nombreux territoires comme Chécy conjugue les enjeux et surtout explique, associe les habitants qui deviennent des ambassadeurs de ces choix.
Citant les avancées régionales en matière de conjugaison des enjeux d’aménagement et de préservation dans les politiques du Conseil régional, Pascale Rossler a constaté que nombre d’initiatives innovantes fleurissent un peu partout en Région, telle l’implantation d’arbres en ville, aux propriétés dépolluantes considérables, telle la création de vergers conservatoires de variétés anciennes, répondant à l’uniformisation des cultures, tels les jardins partagés, ces lieux où se recrée du lien social transgénérationnel et qui répondent aux besoins d’une agriculture de proximité.
Le point d’orgue de « Chécy poumon vert » devrait être la décision d’instaurer une zone agricole protégée (ZAP), c’est à dire préservée de toute urbanisation. L’importance de la maîtrise foncière à l’échelle régionale a été soulignée par Guy Janvrot, Président de Nature Centre et Vice-président du Conseil économique, social et environnemental de la région Centre (CESER).
Également présent à la tribune, Thierry Soler, Conseiller général du Loiret (EELV), a vivement encouragé la commune de Chécy, chef-lieu de son canton d’élection, un canton dont les communes sont attentives aux questions environnementales et sont presque toutes engagées dans l’opération « zéro pesticide ». Il a évoqué les récents efforts en ce sens du Conseil général sur les bas-côtés des routes départementales mais selon lui, l’essentiel serait plutôt de cesser de programmer de nouvelles routes qui bétonnent notre département. Le Conseil général a également des moyens de soutenir activement les communes comme Chécy grâce à la taxe d’aménagement qui est perçue sur les permis de construire. Cet impôt récemment doublé par le Département du Loiret remplace surtout l’ancienne taxe départementale sur les espaces naturels sensibles et reste donc destiné exclusivement à financer des équipements utiles à la préservation et la valorisation de l’environnement. C’est ainsi que Chécy a pu être subventionnée pour l’acquisition de parcelles de la future ZAP. Thierry Soler a précisé que sa collègue Estelle Touzin (EELV), également présente, veillerait à la prochaine mise en place du schéma départemental d’orientation des espaces naturels sensibles, au sein de la commission environnement du Conseil général.
Tous les élus écologistes mobilisés ce 23 novembre ont souhaité un bon centenaire à la L.P.O.