Libre circulation pour mettre fin à la surenchère contre les immigrés

Après dix ans de Sarkozysme et de très nombreuses lois concernant l’immigration, la France est devenue une terre qui accueille de moins en moins. Au lieu d’être régularisés, les immigrés sont poussés de plus en plus dans l’illégalité. Aujourd’hui, ce sont de migrants de plus en plus jeunes qui passent les frontières et vivent seuls sur le territoire français.

Lorsque des étrangers de moins de 18 ans se retrouvent en France, ils sont très fragiles mais, au moins, les lois relatives à l’enfance en danger les protègent. Cela reporte la responsabilité sur les collectivités départementales et le Conseil général du Loiret, par exemple, est totalement débordé par ces nouveaux « mineurs isolés » auquel il doit apporter assistance comme à tout orphelin français. Le Département ne dispose que de peu de places disponibles en foyers et, pour les migrants, il arrive tout juste à mettre à l’abri ceux qui sont considérés comme mineurs en les hébergeant dans des hôtels mais sans leur apporter le suivi éducatif minimum. Dès lors qu’ils atteignent ou sont soupçonnés d’atteindre 18 ans, ces jeunes se retrouvent à la rue, confrontés aux carences flagrantes de l’Etat en matière d’hébergement d’urgence. Pourtant, qu’ils aient 14 ou 18 ans, qu’ils soient français ou étrangers, des jeunes sans protection peuvent être entraînés dans des dérives dangereuses, par des sectes ou des réseaux de prostitution par exemple.

Cette situation intenable a conduit le Réseau éducation sans frontière (RESF) à interpeller régulièrement le Conseil général ces dernières années. Les élus écologistes, Estelle Touzin et Thierry Soler, ont soutenu la prise en compte en priorité de la fragilité des enfants.  Jeudi dernier, avec les associations CIMADE et ASTI, RESF appelait à un rassemblement devant le Relais Orléanais, une structure qui assure des repas aux sans-abris orléanais mais qui manque de moyens. Résultat, les jeunes que le Département met à la porte se retrouvent sans assistance alimentaire.

Il faut dépasser la polémique sur les carences de l’Etat ou la mauvaise volonté du Département, arrêter de se focaliser sur l’âge prouvé ou non des jeunes immigrés. Les écologistes souhaitent une nouvelle législation qui régularise les étrangers qui vivent en France, y travaillent et enrichissent notre pays. En matière d’immigration, la législation doit à nouveau se tourner vers la libre circulation et l’accueil des réfugiés plutôt que de dresser des murs qu’il faut ensuite sans cesse surélever.