Ce mardi 16 juin est le grand jour pour la nouvelle autoroute qui traverse le Loiret.
Sécurité, emploi, écologie, tout est bon pour nous expliquer que l’A19 va faire notre bonheur. Il faut bien cela pour justifier cet investissement coûteux qui ne concerne finalement pas tant de monde et pourrait rapidement tourner au fiasco.
Comme il est totalement aberrant d’investir dans les routes en plein Grenelle de l’environnement (les associations écolos et même Sarkozy le disent !), le terme d’éco-autoroute a été inventé tout exprès pour convaincre ceux qui se disent que l’urgence est ailleurs. Quelques efforts ont été consentis pour réduire à la marge l’impact calamiteux de cette nouvelle autoroute sur notre environnement. Ce sont des efforts consentis le plus souvent pour respecter des lois que les Verts ont été seuls à défendre. Mais si vous avez le moindre doute sur la sincérité de cette prise de conscience, il suffit de demander à la société concessionnaire de l’autoroute de s’expliquer : si elle a veillé à « la protection de l’environnement » et favorisé « la biodiversité partout où cela était possible », c’est bien « pour que l’autoroute soit acceptée du plus grand nombre ». Tout cela n’est donc qu’une opération de communication bien orchestrée, « même si cela pèse lourd dans le budget ».
Malheureusement, toute cette promotion a un petit air de méthode Coué avec comme principal argument que « ce sera toujours mieux que si c’était pire ».
Les Verts Loiret ont donc décidé de fonder une (pseudo) association des amis de l’autoroute, prenant le risque de tourner en ridicule celles et ceux qui n’ont pas d’autre projet pour nous sortir de la crise que de continuer à transformer le département en grande rocade francilienne et aspirateur à camions.