Il y a deux semaines à peine, le Conseil départemental du Loiret se vantait de ses ambitions écologiques baptisées « la planète en tête » et présentait notamment son Bilan Carbone et l’objectif de réduction de ses propres émissions de gaz à effets de serre. Thierry Soler faisait alors remarquer que, si la maîtrise du Bilan Carbone de l’institution n’est pas négligeable, la bataille pour le climat se joue avant tout par la baisse des impacts « Carbone » des politiques menées par la collectivité.
Or, ce n’est pas du tout la voie choisie par le Département quand il annonce peu après sa volonté persistante de rehausser les vitesses autorisées sur les routes du Loiret. Conforme à une priorité depuis longtemps accordée aux déplacements automobiles, ce choix va à contrecourant de la transition énergétique et aggravera sensiblement le Bilan Carbone du Loiret.
Curieusement, le Vice-Président Alain Touchard déclarait devant l’Assemblée générale de la Ligue contre la violence routière que, si l’on remet la limitation à 90 km/h au lieu de 80 km/h sur 400 kilomètres de routes départementales, « ce n’est pas pour gagner du temps » dans les trajets. Alors pour quoi faire ?
Ce n’est certainement pas pour accroître la sécurité routière si l’on en juge par toutes les études menées à propos des 90 km/h et si on analyse l’accidentalité dans le Loiret. Le Président Marc Gaudet se défausse sur les « mauvais comportements » des automobilistes dont la collectivité ne saurait être tenue pour responsable. Alors pourquoi invoque-t-il le concept de « route qui pardonne » pour justifier l’abattage de nombreux arbres le long des routes ? C’est que cela est légitime pour la collectivité de mener une politique routière adaptée y compris aux éventuels « mauvais comportements » afin de protéger l’ensemble des usagers du réseau. Ainsi, le Département sera-t-il réellement en cause s’il apparaît à l’avenir que la vitesse accrue a contribué à un surcroît d’accidents corporels.
Enfin, une chose est certaine, c’est que la carte initiale des modifications de limitation de vitesse est clairement en faveur de l’augmentation, y compris si Marc Gaudet confirme la nouveauté consistant à ramener la tangentielle en partie à 70 km/h mais sans prendre en considération les nuisances subies à Saint-Jean-de-Braye et à Chécy. Du fait de cette propension à autoriser une plus grande vitesse pour les automobilistes, l’impact de la décision départementale sur le réchauffement climatique va aller clairement dans le mauvais sens.
Au lendemain d’une période difficile où il a cependant été démontré que le rythme effréné de la vie moderne méritait d’être réinterrogé, le Président Gaudet se trompe lourdement en persistant à favoriser les déplacements les plus polluants.
Thierry SOLER, Conseiller départemental écologiste du Loiret,
Sylvie DAVID-ROUSSEAU, EELV co porte-parole du groupe local Ouest Loire,
Jean Sébastien HERPIN, EELV co-porte-parole du groupe local Ouest Loiret
Pour baisser mon empreinte carbone dans le Loiret (et sur la Planète), je limite mes déplacements en voiture et je suis ma consommation d’essence :
A 130 km/h : 6,5l/100km . à 11O km/h : 5,5 l/100km . à 90 km/h : 4,5 l/100km
approximativement
Ayant dû utilisé la roue de secours (après une crevaison) à 80 Km/h Maxi sur 170 km : consommation 3,5 l/100km.
Cela ne m’a pas empêché d’être flashé depuis à 90km/h sur un tronçon limité à 80 l/100km (par inattention !).