Orléans le 28 juin 2011.
Assez de tergiversations, le Conseil général du Loiret doit protéger les enfants avant tout !
Les élus socialistes, écologistes, communistes et républicains se sont élevés depuis de nombreuses semaines contre les choix du Conseil général du Loiret en matière de protection de l’enfance. En effet, confrontée à la présence de jeunes étrangers dans le Loiret, l’administration départementale a choisi de se défausser de ses responsabilités en faisant payer à des enfants le fait d’être arrivés seuls dans notre pays.
Plusieurs jeunes mineurs, qui auraient mérité assistance et protection de la part des autorités en charge de l’enfance en danger, n’ont échappé à l’abandon le plus total que grâce à la vigilance du Réseau Éducation Sans Frontières.
Le jeune Genson a été expulsé de la structure qui l’hébergeait pour le compte du Département le 26 mai dernier. Après un mois sans soutien de l’administration, une décision de justice l’a définitivement placé sous la responsabilité du Conseil général. Il faut que cet enfant réintègre immédiatement le foyer où sont également placés ses petits frères.
D’autres jeunes sont menacés du même sort dès lors que le parquet refuse de les déférer devant le juge des tutelles. En tant que collectivité de proximité compétente pour la solidarité et l’aide sociale à l’enfance, le Département ne devrait pas cautionner le recours, par le procureur de la République, à des tests médicaux peu fiables et pratiqués sans le consentement obligatoire des jeunes concernés. Le Conseil général peut légitimement les prendre en charge jusqu’à ce que le juge soit saisi et se prononce.
Au delà de l’émotion légitime que suscite le fait de mettre des orphelins à la rue, il est inconcevable que le minimum légal ne leur soit pas accordé, au nom d’une prétendue lutte contre des mafias. Il ne s’agit pas d’une opposition entre idéalisme et logique comptable comme le prétend l’exécutif départemental. Quoiqu’il n’y ait guère de mérite à faire des économies budgétaires sur le dos d’orphelins, nous partageons le souci d’une saine gestion de la solidarité. Nous ne demandons pas au Président Doligé de se montrer excessivement sentimental avec l’argent public mais seulement d’appliquer le droit, au service de jeunes démunis, en laissant à l’Etat les compétences qui lui reviennent en matière d’entrée sur le territoire.
Les Conseillers généraux socialistes, écologistes, communistes et républicains
Transmis par :
Thierry Soler
Conseiller général du Loiret
Courriel : thierry.soler.cg45@orange.fr