Du global au local, l’absence manifeste de volonté politique est à l’œuvre, avec les mêmes raisonnements à court-terme, les mêmes pressions de lobbies économiques dont l’intérêt financier individuel prime sur la nécessité du collectif : la santé de chacun-e, les volontés et nécessités des citoyen-nes.
Ainsi, la loi sur l’alimentation, en discussion à l’Assemblée nationale, en est un exemple flagrant. Malgré les diverses promesses du Président de la République, chaque vote d’article, ou chaque refus d’amendement progressiste, est une preuve de l’absence de volonté de la majorité de s’engager pour la planète.
80% des Français jugent la cause animale importante, selon un sondage IFOP de 2017. Cependant, une majorité de député-es emmené-es suite aux recommandations du Ministre de l’agriculture ont voté contre le broyage de poussins vivants, l’émasculation à vif de porcs ou encore la surveillance vidéo des abattoirs.
400 000 personnes ont signé plusieurs pétitions demandant l’interdiction du glyphosate et des millions d’autres se prononcent pour la réduction des pesticides. Mais l’engagement présidentiel d’interdiction du glyphosate d’ici 2020 ne passera pas par cette loi, s’il passe un jour…
Tous les amendements visant à introduire des repas végétariens à la cantine ont été rejetés sur avis défavorable du gouvernement, tout comme les amendements visant à alerter sur la composition des aliments trop sucrés, trop gras ou trop salés, malgré les fortes menaces d’obésité pesant sur la population.
Sur notre agglomération, c’est l’inaction qui est en marche malgré les diverses alertes. Ainsi, un rapport de l’Institut de veille sanitaire (INVS, aujourd’hui renommé Santé publique France) et de l’Agence régionale de santé, mené de 2008 à 2010 montre que chaque année, dans la métropole d’Orléans, 71 décès sont dus au non-respect des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sur la qualité de l’air. Aucune action n’est mise en place par les autorités locales responsables, malgré les appels des écologistes. Ce à quoi Jean-Philippe Grand, élu écologiste d’opposition à la municipalité d’Orléans, propose quatre premières mesures pour endiguer ce problème sanitaire : une réflexion sur la gratuité des transports en commun, des évolutions moins polluantes dans les méthodes de chauffage, une agriculture responsable incitée à se tourner vers le bio, une limitation puis interdiction des véhicules les plus polluants en ville.
Face à de tels freins à l’amélioration de la santé au quotidien de chaque citoyen-ne, les écologistes continuent à se battre encore et toujours, localement comme nationalement, au côté des ONG, associations ou toute organisation volontaire sur le sujet.
EELV Ouest-Loiret