Le 11 mars 2011 a eu lieu le plus important séisme jamais mesuré au Japon, provoquant une vague d’une hauteur atteignant par endroits plus de 30 mètres et entraînant l’inondation puis la perte du contrôle de plusieurs réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Dans les jours qui suivirent, ce furent des explosions, des hausses brutales de la radioactivité des milliers de fois au-dessus des limites admises et l’évacuation complète et définitive d’un territoire équivalent au tiers du Loiret.
Depuis ce 11 mars 2011, pas une seule semaine sans que nous n’apprenions de nouveaux incidents, de nouvelles fuites graves, de nouveaux épisodes de contamination du sol, de l’air, de l’eau, des centaines de tonnes d’eau hautement contaminée déversées chaque jour dans le Pacifique. Pas une seule semaine sans que l’on entende parler de traces de radioactivité dans les urines, d’angoisse des familles, du désespoir des agriculteurs qui parfois en viennent à se suicider, du désarroi de milliers de réfugiés, d’ouvriers envoyés au casse-pipe de la décontamination pour des salaires de misère. Contrairement au séisme et au tsunami qui ont été si meurtriers dans l’instant, la catastrophe nucléaire de Fukushima se poursuit inexorablement, ajoutant ses victimes pour des années, des décennies, des générations.
Les Loirétains vivent sous la menace d’au moins trois centrales particulièrement anciennes à Belleville, Dampierre-en-Burly et Saint-Laurent-des-Eaux. L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) reconnaît qu’un accident peut avoir lieu en France. A la suite des évaluations complémentaires de sûreté des installations nucléaires menées en 2011, l’ASN a prescrit à EDF des mesures concrètes d’amélioration de la robustesse des centrales. Toutes ces précautions ne sont pas encore mises en oeuvre et, même ainsi, nous ne serons jamais à l’abri du pire. Enfin, outre le risque d’accident et l’accumulation des déchets radioactifs, EDF vient de reconnaître que prolonger l’exploitation de ses réacteurs nucléaires sera particulièrement coûteux.
Les écologistes de l’Orléanais et du Gâtinais réclament la fin de ce gaspillage infernal. Nous devons engager notre département vers l’efficacité énergétique, la sobriété et les énergies renouvelables.