Moïsette Crosnier et Thierry Soler, élus respectivement au Conseil régional et au Conseil général, ont assisté lundi 22 juin à l’inauguration officielle du bâtiment du CCSTI de la région Centre (Centre régional de promotion de la Culture Scientifique, Technique et Industrielle), autrement dénommé Centre•Sciences. L’organisme, labellisé « Science et Culture, Innovation » par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en 2008, est chargé de coordonner et d’animer, voire de créer des manifestations scientifiques pour faire partager les connaissances scientifiques et techniques des différents acteurs du secteurs, qu’ils soient institutionnels, industriels, associatifs et culturels. L’un des axes majeurs du projet est lié à la sensibilisation aux approches et aux découvertes scientifiques du public, et tout particulièrement des plus jeunes dans le cadre scolaire. Un but assez écolo puisque, avec l’aide des chercheurs eux-mêmes, il contribue à amener les sciences sur la place publique plutôt que de les conserver dans une tour d’ivoire jalousement gardée par des experts.
Dans ce contexte, l’intérêt principal du bâtiment inauguré, conçu par le cabinet d’architecture orléanais BHPR, est d’avoir su intégrer une approche environnementale et technique cohérente, dont l’intérêt pédagogique faisait partie intégrante du projet, basée sur une étude du site permettant de maîtriser au mieux l’impact environnemental : implantation par rapport à la Loire et l’allée de tilleuls sur la parcelle, ossature et parements bois, ventilation naturelle, toiture végétalisée, bassins de récupération d’eau, pompe à chaleur géothermique très basse énergie.
Centre•Sciences a par ailleurs installé les instruments de mesure et de suivi qui lui permettent d’étudier les consommations d’énergie et de communiquer sur le fonctionnement d’un tel système auprès du grand public et des scolaires, des professionnels ou des maîtres d’ouvrage public (les membres du réseau mis en place par la Région Centre, Energie’Villes, sont venus visiter le bâtiment en mars dernier, lors d’une journée thématique « Géothermie »). Les données enregistrées seront même accessibles en ligne, avec notamment le projet d’un partenariat avec le lycée G.Breszka et les étudiants en formation BTS « fluides, énergie, environnement ».
Bref, de nombreux éléments étaient réunis pour que l’on puisse saluer un bâtiment « cohérent », tant par rapport à son projet que par rapport aux enjeux environnementaux. Reste alors une question : comment se fait-il qu’une telle conception soit encore une exception, digne d’éloges non seulement par sa qualité mais aussi par sa rareté ? Combien de temps encore ce type de construction devra-t-il se contenter d’être « exemplaire », pendant que les promoteurs continueront de proposer des bâtiments « génériques », à peu de chose près les mêmes partout, quels que soient le lieux et le contexte d’implantation ?
Il serait intéressant que tous les projets, y compris ceux qui par leur destination n’ont pas d’impératif pédagogique ou technique, trouvent eux aussi cette cohérence environnementale qui n’est plus un luxe mais une nécessité…