Soucieux de protéger la santé de leurs administré·e·s des effets toxiques des pesticides, des maires de tous bords politiques multiplient depuis plusieurs semaines les arrêtés, à la suite de la suspension de celui du maire de Langouët, en Bretagne. C’est le résultat de l’absence de réponse et de prise en charge par les gouvernements successifs de la problématique des pesticides et de leur dangerosité.
Il y a désormais plus de 80 communes concernées, dont 3 en région Centre-Val de Loire : Argenton-sur-Creuse, Le Blanc, mais aussi Ingré. En effet, le 30 septembre dernier, Christian Dumas, soutenu par sa majorité municipale à laquelle appartiennent des élu·e·s Europe Ecologie-Les Verts, a pris un arrêté prévoyant d’installer une zone de non-traitement de 100 à 150 mètres autour des habitations et des locaux commerciaux.
Suite à des plaintes et des pressions des Jeunes agriculteurs, de la Chambre d’agriculture et de la FDSEA du Loiret, la préfecture risque de suspendre cet arrêté, à l’image de ce qui s’est déjà passé pour Langouët cet été.
Malgré l’évolution des discours, malgré les plans « Ecophyto », il faut savoir que l’utilisation n’a cessé d’augmenter au cours de la dernière décennie : à l’échelle nationale, la valeur moyenne triennale 2014-2016 avait ainsi augmenté de plus de 12 % par rapport à la moyenne triennale 2009-2011.
Les écologistes sont de longue date de tous les combats pour alerter sur les dangers des pesticides et promouvoir les alternatives. Ce long travail porte ses fruits dans l’opinion publique, mais les pouvoirs publics traînent. Nous apportons évidemment tout notre soutien à Christian Dumas et son équipe dans l’exécution du principe de précaution inscrit dans la Constitution et attendu par nos concitoyen·ne·s.
Pour EELV Ouest-Loiret, les porte-paroles, Sylvie David-Rousseau et Jean-Sébastien Herpin