Le Conseil général célèbre en grandes pompes les 30 ans de développement économique confiés à son agence, l’ADEL.
Cela est assez paradoxal au moment même où notre département connaît un record du nombre de chômeurs et a démontré sa grande fragilité en la matière en passant, depuis 2008, de la tête des départements de la Région Centre à l’une des dernières places.
Il faut dire que si l’ADEL a bien répondu aux attentes du Conseil général, celles-ci n’ont jamais été de construire une économie durable mais, comme inscrit dès le départ dans les statuts, d’attirer et de délocaliser des entreprises dans le Loiret. Ce développement exogène ne repose pas sur la richesse humaine de notre territoire, ce qui entraîne une forte sensibilité à la conjoncture, responsable de la déplorable situation actuelle.
Parmi les conséquences de ces choix, on note aussi que, parmi les multinationales installées dans le Loiret avec l’aide du Conseil général, certaines n’hésitent pas à profiter des paradis fiscaux pour ne pas payer l’impôt sur les sociétés.
Les élus écologistes souhaitent une réorientation radicale des objectifs fixés à l’ADEL afin de mettre au premier plan les critères sociaux et environnementaux qui caractérisent une économie tournée vers ceux qui vivent et travaillent dans le département. Ainsi les PME, en particulier celles de l’économie sociale et solidaire, trouveraient un meilleur soutien et les emplois créés ou maintenus, à défaut d’opérations de communication spectaculaires du Président Doligé, permettraient le maintien dans le Loiret d’une activité économique soutenue et soutenable.
Estelle Touzin & Thierry Soler
Conseillers généraux du Loiret