Signataires de l’appel à mobilisation pour ce lundi 3 mai, Les Verts Loiret et Europe Écologie vous encouragent à venir nombreux soutenir le rassemblement citoyen devant le Tribunal Administratif d’Orléans, à 12h30. Cette action, organisée par les associations qui gèrent de l’hébergement et/ou sont sollicitées par le public concerné et touché par ce problème, consistera à interpeller pouvoirs publics et citoyens sur les questions du logement en général, de l’hébergement d’urgence et de l’accueil et de l’hébergement des demandeurs d’asile.
Laisser des personnes à la rue sans leur proposer d’hébergement est illégal, contraire aux directives européennes et inacceptable sur le plan humanitaire !
Journée inter-associative d’action du 3 mai 2010
Un toit, c’est un droit !
Des associations se mobilisent pour faire respecter les droits des sans abri
Le 10 novembre dernier, Monsieur Benoist Apparu, secrétaire d’Etat en charge du logement et de l’urbanisme, a présenté en Conseil des ministres la stratégie nationale de prise en charge des personnes sans-abri ou mal logées. L’objectif annoncé est de mettre en place un véritable service public de l’hébergement et de l’accès au logement qui assure de façon effective les principes du service public, c’est à dire : l’équité, la continuité et l’adaptabilité. Etait réaffirmé parallèlement le principe de l’inconditionnalité de l’accueil.
Parallèlement et en contradiction avec ces engagements, dans certaines régions le manque de places d’hébergement est criant et chronique ; la fin de la période hivernale a eu pour conséquence la fermeture de certains centres d’accueil de nuit, ce qui prive un nombre important de personnes d’un hébergement qui respecte leur dignité et d’un accompagnement social.
C’est pourquoi les associations signataires organisent une journée inter-associative le 3 mai prochain.
L’objectif essentiel de cette journée est de permettre aux personnes dépourvues d’hébergement, quelle que soit leur situation administrative, de faire valoir leur droit à l’hébergement inscrit dans la loi.
Les personnes concernées, seront accompagnées par les associations pour déposer leurs dossiers (DALO) auprès des préfectures des départements.
Ces mêmes associations se mobilisent pour souligner un dispositif national d’accueil des demandeurs d’asile inefficace et à bout de souffle,
En dépit des obligations fixées par la directive européenne sur l’accueil des demandeurs d’asile, des centaines de demandeurs d’asile dans un grand nombre de villes de France, sont contraints de dormir dehors ou de squatter des bâtiments.
L’accueil des demandeurs d’asile est dans une situation de grave crise pour plusieurs raisons :
• Hors Ile de France l’admission au séjour des demandeurs d’asile dans une seule préfecture par région aggrave les conditions d’accueil par des contraintes nouvelles.• Près de 15 000 personnes sont en attente d’une entrée dans un centre d’accueil pour demandeur d’asile (CADA). Les 1000 places créées en 2010 ne suffisent pas et il y a un manque cruel de places pour l’accueil des réfugiés.
• Pour tous ceux qui ne sont pas hébergés en CADA, l’allocation temporaire d’attente (ATA) environ 320 €/mois, est insuffisante pour survivre et l’accès au travail est fortement limité, réduisant à peau de chagrin les possibilités d’autonomie.
• L’utilisation excessive des procédures spéciales et restrictives conduit à priver de fait les demandeurs d’asile de conditions matérielles d’accueil décentes. Plus d’un tiers des demandeurs d’asile n’ont pas accès aux CADA et ne perçoivent pas en pratique l’ATA.
Afin de rappeler aux autorités leurs obligations et faire respecter les droits des demandeurs d’asile :
Dépôt de recours devant le tribunal administratif d’Orléans,
28 rue de la Bretonnerie à 11 h 30 le 3 mai 2010,
suivi d’un rassemblement citoyen à 12 h 30, même endroit.Les associations signataires ne peuvent accepter la situation des personnes à la rue et demandent :
1. que des places d’hébergement soient ouvertes pour accueillir toutes les personnes à la rue qui le souhaitent dans des conditions d’accueil conforme à la dignité humaine, leur permettant de bénéficier de prestations et d’un accompagnement social adapté, leur assurant le gîte, le couvert et l’hygiène au sein de la structure d’hébergement ou par un organisme conventionné dans le respect de la loi du 25 mars 2009 et du respect du droit d’asile,
2. que ces personnes soient maintenues dans la structure d’hébergement tant qu’une orientation vers un hébergement stable ou de soins ou un logement adapté à leur situation ne leur aura pas été proposée, conformément à la loi,
3. qu’un vaste programme de construction de logements sociaux aux loyers accessibles soit lancé d’urgence et dans toutes les régions ou leur nombre est insuffisant.
Concernant les demandeurs d’asile, les associations signataires partagent les revendications portées par la Coordination Française pour le Droit d’Asile (CFDA) et demandent :
4. que le droit au travail des demandeurs d’asile soit réel pour favoriser leur autonomie. L’accès à la formation professionnelle et à l’apprentissage de la langue doit être immédiat.
5. que les aides financières soient versées dès la première démarche de demande d’asile et pendant toute la procédure, et qu’elles soient équivalentes au RSA.
6. que la liberté de choix du mode d’hébergement soit rétablie (soit individuel, soit en CADA) et que soient créées rapidement et suffisamment de nouvelles places de CADA afin d’héberger ceux qui en ont fait la demande.
Cette action est relayée en tout premier lieu par le collectif résistance à la politique d’immigration, créé récemment à Orléans, auquel les Verts Loiret se sont associés. Ce collectif, dénommé « Librasso« , communiquera par le biais d’un site internet à garder dans vos signets :
http://librasso.wordpress.com/
Sa déclaration de création, à laquelle les Verts Loiret souscrivent totalement, prend acte du fait que la politique actuelle de l’immigration, révoltante, va être durcie, et que l’action des associations qui viennent en aide aux migrants est menacée. Elle invite les syndicats et organisations politiques à construire un front commun de résistance, les citoyens à se mobiliser:
La politique actuelle de l’immigration est révoltante et le gouvernement annonce son durcissement ; les objectifs chiffrés et l’intransigeance des autorités créent des drames humains et des situations aberrantes. Des familles expulsables craignent pour leurs vies dans leur pays d’origine, sont séparées, des personnes « ni expulsables, ni régularisables » sont en extrême précarité, des titres de séjour ne sont pas renouvelés après plusieurs années de présence régulière…
Des associations apportent un soutien humain, juridique et matériel indispensable aux familles de migrants, ne serait-ce que pour faire valoir leurs droits. Au-delà, elles se battent pour faire reconnaître leur dignité d’êtres humains.
Les autorités remettent en cause l’indépendance de ces associations et leur action. Elles voudraient les remplacer par des prestataires de service qui seraient, eux, aux ordres, souvent dans une logique exclusive de rentabilité. Dans le Loiret en particulier, plusieurs associations ont dû restreindre leur activité ou y mettre un terme.
Pour résister à cette politique de l’immigration,
Les associations, collectifs, syndicats et organisations politiques qui œuvrent pour la dignité dans l’accueil et la prise en charge des étrangers sont invités à construire un front commun d’opposition à cette politique.
Les habitants du Loiret sont invités à se mobiliser et à exprimer leur soutien chaque fois que nécessaire.
RÉSISTONS ENSEMBLE POUR UNE FRANCE SOLIDAIRE ET MULTICULTURELLE !