Tchernobyl et l’industrie nucléaire : une catastrophe sans fin ? 🗺

L’énergie nucléaire est à tout jamais une technologie menaçante pour les humains et pour l’environnement
30 ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, des millions de personnes vivent encore dans des zones dangereuses pour leur santé et presque tout le territoire européen est marqué par une présence significative de radio-nucléides dans la nature. La centrale endommagée n’est pas définitivement mise en sécurité et ne le sera probablement pas avant plusieurs siècles. Ces constats inquiétants se sont malheureusement reproduit lors de l’accident de Fukushima.
Pourtant, la prise de risque s’accentue en France sans pour autant répondre correctement aux besoins de la population.
La prolongation de la durée de vie des centrales n’est pas rentable
L’opération de « grand carénage » proposée par EDF pour faire fonctionner ses réacteurs au-delà de la durée de vie initiale prévoit des travaux de grande ampleur qui sont estimés à plusieurs milliards d’euros. Ces investissements seraient beaucoup plus efficaces et créateurs d’emplois s’ils étaient destinés aux énergies renouvelables. En outre, l’accident survenu à Paluel, pour la toute première opération de « grand carénage », a entraîné des protestations des syndicats et une inquiétude majeure de la part de l’autorité de sûreté nucléaire (ASN). La prolongation des centrales françaises ne présente vraiment pas les garanties suffisantes.
En pratiquant des prix inférieurs à ses coûts, la filière nucléaire conduit les finances publiques dans un gouffre
L’Allemagne a choisi depuis plusieurs années de remplacer l’électricité nucléaire par des énergies renouvelables tout en diminuant la part du charbon contrairement aux idées reçues. Mais, surtout, grâce à la réduction de la consommation finale d’électricité, le coûtde cette transition n’est pas pénalisant pour les ménages. A l’inverse, EDF a nécessité une recapitalisation importante de l’Etat car elle doit faire face aux graves erreurs du programme EPR, notamment à Flamanville. Si le prix de l’électricité reste juste compétitif, c’est grâce à la dissimulation des risques financiers qui seront finalement assumées par le contribuable lorsque l’on prendra enfin la mesure des problèmes posés par les déchets radioactifs et par le démantèlement des centrales.
Le nucléaire a cessé de représenter l’avenir : il n’assure plus de dynamique sociale pour ses travailleurs et ne répond plus aux impératifs de sécurité des populations
Au moment où le nucléaire est contraint à de douloureuses suppressions d’emplois, les énergies renouvelables embauchent chaque année des milliers de personnes. C’est un signe de plus que la transition énergétique est une chance, pour autant qu’on sécurise les parcours professionnels dans cette mutation rapide.

Maintenant que les mythes entretenus par les partisans de l’électricité nucléaire n’ont pas résisté au travail acharné des parlementaires écologistes et achèvent de s’effondrer, EELV Ouest-Loiret encourage les collectivités territoriales à prendre le virage énergétique le plus vite possible et souhaite que les investissements d’EDF ne soient pas gaspillés dans une prolongation dangereuse des centrales de l’axe ligérien mais dans la reconversion et la sauvegarde des emplois avant qu’il ne soit trop tard.

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