IKEA profite de l’argent public mais ne paie pas ses impôts

À Orléans se construit le dernier en date des magasins du fabricant de meubles en kit. Ce nouveau magasin va s’ouvrir sur un terrain vendu par le conseil départemental le long de la RD2020, en lieu et place d’un espace naturel qui disparaît à jamais. Pour desservir l’enseigne, près de 5 millions d’euros d’argent public ont servi à réaménager ce que chacun appelle désormais l’échangeur d’IKEA.

Pourtant, d’autres commerces installés le long de routes départementales sont contraints de financer les travaux leur permettant de maîtriser la circulation automobile. Malgré la prétendue nécessité de gérer l’accès à l’hôpital, le nouvel échangeur constitue donc un cadeau de bienvenue offert à IKEA par la communauté d’agglomération d’Orléans Val-de-Loire et par le conseil départemental du Loiret.

Ces amabilités des pouvoirs publics n’empêchent pas IKEA de monter des stratégies fiscales pour éviter de verser un milliard d’euros d’impôt au cours des six dernières années en utilisant des paradis fiscaux européens. C’est ce que montre un rapport du groupe écologiste au Parlement européen qui a été publié vendredi dernier. Les eurodéputés Verts/ALE demandent un renforcement des projets de législation contre l’optimisation fiscale des entreprises et l’ouverture d’une enquête officielle sur le cas IKEA comme cela a été fait pour d’autres entreprises dans le passé.

Europe Écologie Les Verts Ouest Loiret s’indigne de constater que les facilités accordées à IKEA constituent finalement d’un encouragement à l’évasion fiscale de la part de collectivités locales qui ne rechignent jamais à culpabiliser les plus fragiles mais qui cèdent des sommes considérables au profit d’intérêts financiers puissants et sans éthique.