Europe Écologie Les Verts Ouest Loiret souhaite une éco-métropole à Orléans pour apporter des progrès concrets en matière de qualité de vie et de démocratie locale

Dans la décision de donner à Orléans et ses environs le statut de Métropole, « l’attractivité territoriale » ou le « rayonnement » mis en avant par certains sont des illusions dangereuses. L’essentiel est de développer des solidarités entre les différentes communes de l’AgglO plutôt que la compétition à l’extérieur.

C’est pour cela qu’il est bon de renforcer l’intercommunalité par un changement institutionnel vers la Communauté urbaine puis la Métropole. Des améliorations sensibles et une gestion plus « durable » peuvent en résulter dans les domaines de l’eau potable, de l’urbanisme et de la préservation de la biodiversité. Il faudra pour cela surmonter les inquiétudes légitimes des citoyens qui se voient éloignés des centres de décision et il faudra que la nouvelle collectivité coopère avec le Département et la Région de façon constructive.

A l’avenir, la cohérence territoriale va au-delà des 22 communes de l’agglo actuelle. C’est une intercommunalité à l’échelle du bassin d’Orléans qui aurait du sens pour réussir la transition écologique de notre territoire et pour donner des services de qualité à ses habitants. Par exemple avec une desserte ferroviaire entre Orléans et Châteauneuf comme entre Orléans et Beaugency.

Mais le succès de la métropolisation dépend aussi de la clarté du processus démocratique et de l’ouverture vers la participation citoyenne, par exemple en instaurant un budget participatif. Dans l’immédiat, EÉLV s’inquiète de la remise en cause du mode de scrutin prévu par l’Article 54 de la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (dite « loi MAPTAM »). Il ne peut y avoir d’ambition réelle pour un territoire que si ses habitants peuvent élire leurs représentants au suffrage direct et à la proportionnelle sur la base de projets portés à l’échelle de la collectivité. C’est ce qui se fait dans les communes et les régions. C’est également le meilleur moyen d’assurer la parité homme/femme qui est aujourd’hui bafouée, par exemple, au sein de la Métropole du Grand Paris.